Le nez est le siège de l’olfaction, capacité à percevoir les odeurs présentes dans l’air. Sa muqueuse est composée de plus de 400 récepteurs, qui communiquent directement avec le bulbe olfactif, situé dans la région préfrontale du cerveau.
L’olfaction est une modalité sensorielle essentielle.
– Fonction protectrice : certaines odeurs nous envoient un message d’alerte aux substances toxiques de l’environnement (nourriture avariée, polluants industriels, odeur de brûlé, de gaz…). Elle permet ainsi de nous protéger en évitant les substances dangereuses.
– Un lien étroit avec la gustation : en effet, nos papilles gustatives ne perçoivent que 5 saveurs principales (sucré, salé, acide, amer, umami). C’est grâce à notre odorat, bien plus développé, que nous pouvons différencier et apprécier les spécificités de chaque aliment ingéré.
– Consolidation mnésique : Certains souvenirs, notamment reliés à l’enfance, sont associés à des odeurs particulières. Les particularités de la mémoire olfactive tiennent à la vivacité des réminiscences et à leur caractère durable.
L’émotion est vivement stimulée : une odeur associée à un souvenir autobiographique heureux aura le pouvoir de faire éprouver un état de bien-être puissant.
Le saviez-vous ?
Une déficience olfactive peut engendrer des troubles de l’alimentation, mais également des symptômes dépressifs.
On retrouve 25 à 30% de cas de dépression chez les patients souffrant d’anosmie, perte totale de l’odorat (Bensafi, 2015).
Le nez joue un rôle de barrière immunitaire, grâce à sa couverture muqueuse et à ses cellules ciliées.
Les cellules ciliées assurent un rôle de filtre, en capturant toute particule excédant 0,5 mm.
La muqueuse nasale produit de l’immunoglobine A, empêchant les agents pathogènes de pénétrer dans l’organisme.
Le mucus sécrété par le nez permet de bloquer et de capturer les corps étrangers présents dans l’air inspiré avant qu’ils n’atteignent les poumons.
La respiration nasale assure donc un rôle de protection de l’organisme face aux maladies ou à la pollution.
Le nez assure une fonction ventilatoire de conditionnement en jouant le rôle d’un échangeur thermique et d’humidité.
En effet, l’air ambiant est froid et sec. L’anatomie complexe des fosses nasales permet de le réchauffer et de l’humidifier, afin de maintenir le milieu interne du poumon.
Le saviez-vous ?
En réchauffant et en humidifiant l’air inhalé, l’évaporation refroidit simultanément le sang veineux nasal, et gagne le sang artériel destiné aux structures cérébrales profondes.
Le cerveau est l’organe le plus vulnérable à l’hyperthermie, notamment lors de la phase paradoxale du sommeil. La respiration nasale, en permettant un refroidissement cérébral, assure une qualité de sommeil optimale.
Lorsque nous produisons certains sons (comme /m/, /n/, /ɑ̃/…), le voile du palais s’abaisse et les cavités pharyngale, buccale et nasale entrent en connexion. L’air expiré passe, entièrement ou partiellement, par le nez, ce qui lui confère une caractéristique acoustique particulière. Les sinus participent également à la coloration sonore de la voix.
Une obstruction nasale peut alors causer un trouble de la résonance, se manifestant par une voix nasonnée (quand on « parle du nez »).